23 mars 2016

A petits pas vers
un mode de vie plus sain #1



J'ai eu envie de vous parler plus en détails de ma démarche de changer mon mode de vie. Elle se base sur deux choses primordiales pour moi : SANTE et BIEN ETRE ANIMAL.

Comme c'est un sujet qui me tient à coeur, on commencera par parler de bien être animal... Enfin surtout de souffrance animale et comment à ma manière j'ai décidé de ne plus y contribuer.
Je n'ai pas vous faire un nième exposé sur le pourquoi il faut devenir vegan, j'ai simplement envie de parler de mon propre parcours et de mon ressenti personnel.

D'abord et avant tout je voue un amour absolu et immodéré aux animaux et ce depuis toujours.

Chez mes grands-parents j'ai toujours été entourée de toutes sortes d'animaux : poules, chèvres, moutons, cochons, poneys, chevaux, cailles, dindons, perruches, oiseaux en tout genre, chiens, chats... Et je crois que mon grand-père, qui tenait beaucoup à ses p'tites bêtes, nous a légué le gêne, à ma sœur et à moi. Il n'y a pas une photo de moi petite sans que je n'ai un chat dans les bras ou que je ne sois sur le dos d'un poney. Je me souviens du berger allemand de mon grand père que j'adorais plus que tout, du temps passé à ramasser des oeufs au poulailler, à changer les moutons de prés, à me faire courir après par les dindons, à jouer avec des bébés chèvres dans la maison, à m'inquiéter parce que j'arrivais à peine au "genou" de la jument, à chercher où est ce que se cachait la nouvelle portée de bébés chats...

Mais ce dont je me souviens aussi ce sont les œufs et les poussins couvés sous lampes dans des petites boites à la cave, les cochons transformés en boudin, les poulets égorgés puis plumés à la main... Et déjà petite ça me dérangeait.

Et puis j'ai grandi, à la ville, et je me suis éloignée de tout ça.
Je n'ai jamais cessé d'aimer les animaux évidement, mais au quotidien je n'en côtoyais pas hormis mon chat, et mes parents n'y portaient pas d’intérêt particulier, alors par mimétisme j'en ai fait autant.
Malgré tout j'ai toujours eu une sensibilité bien plus développée envers les animaux qu'envers mes semblables. Je n'ai pas honte de le dire. Rien ne m'est plus insupportable qu'un animal qui souffre.
(Bon d'accord, je n'ai aucune pitié pour les moustiques et les grosses araignées velues dont j'ai une peur bleue !). Mais cette sensibilité s'était un petit peu engourdie parce qu'elle n'avait pas matière à exister.
On ne peut pas dire que j'ai eu envie de la réveiller, je vis toujours à la ville, je n'ai toujours pas plus de contacts avec les animaux. Quand c'est revenu ça s'est juste imposé à moi. Et puis finalement j'ai décidé que puisque j'avais cette sensibilité je ne pouvais pas l'ignorer, surtout qu'apparement elle n'est pas donnée à tout le monde.

Je ne saurais pas dire exactement ce qui a fait le déclic. Je sais juste qu'à force d'émissions sur les scandales alimentaires je me suis intéressée de plus près au contenu de mon assiette, et de fil et aiguille j'en suis arrivée aux conditions d'élevage et d'abattage... et là l'horreur.
Parce que oui il n'y a encore pas si longtemps je ne "connaissais" pas la réalité (- ou alors je refusais de la voir... ).
Partie de ça j'ai décidé de savoir.
Je suis comme ça, je ne peux pas me contenter d'imaginer comment quelque chose existe. J'ai besoin de le voir de mes propres yeux, de comprendre par moi-même. C'est pour ça que j'ai décidé de regarder entièrement des vidéos choc, des reportages sans tabous ni images cachées, même si je me doutais un peu de ce que j'allais découvrir et quitte à pleurer tout le long. J'ai commencé par des reportages sur les conditions d'élevage et d'abattage pour l'industrie alimentaire et puis forcément j'ai dérivé... sur l'exploitation animale pour leur fourrure, sur les tests pour les cosmétiques et les médicaments, sur les parcs animaliers, etc...
Je crois que je n'imaginais pas l'ampleur de la chose. Ni le mal que ça me ferait.
J'avais sincèrement sous-estimé à quel point la souffrance animale a été banalisée pour le seul contentement de l'homme. Et surtout qu'il n'y a pas un domaine où l'animal n'ait pas été ramené au rang d'objet au service de l'être humain. J'en suis sincèrement choquée.

Mais j'ai tout regardé et maintenant je sais. Je continue tous les jours de découvrir des atrocités, car l'homme n'est pas avare d'idées, mais je n'ai plus les yeux fermés.
Je ne ne peux plus oublier.
Voilà pourquoi il est devenu évident pour moi de ne plus contribuer à cette maltraitance, notamment en devenant végétarienne et en n'utilisant plus que des produits non testés. C'est le moins que je puisse faire.

Pour contrebalancer je me suis abonnée sur facebook à plusieurs associations dont la cause me touche plus que d'autres, comme L214, la fondation Brigitte Bardot ou encore des associations de sauvetages d'animaux ayant subi la cruauté humaine (ALMA, Félin pour l'autre...). Ca me fait du bien de voir que dans ce monde de fous il y a encore des gens bien, qui se battent pour que les choses changent, pour faire évoluer les mentalités et de voir des animaux être secouru et trouver enfin le bonheur.




Et en pratique ?

Ça fait maintenant 8 mois que je suis "flexitarienne" (je déteste ce mot !). Je n'achète plus de viande pour la maison et je n'en mange plus du tout ni chez moi ni dans ma famille. Je n'ai jamais été une grande carnivore. Ma consommation s'est toujours limitée au poulet, au steak haché et au jambon, ce qui fait que clairement je ne vois pas la différence.
Par contre je n'ose pas encore le dire partout, notamment à ma belle-famille chez qui je continue donc d'en consommer. Non pas qu'elle ne le comprendrait pas ou me jugerait mais je ne veux pas déranger, m'imposer, je ne veux pas qu'on change le repas pour moi ou qu'on me fasse quelque chose de différent à manger exprès...
Ce sentiment de gêne est aujourd'hui le seul qui m'empêche d'être complètement végétarienne. Contrairement à d'autres personnes, le jugement ou le regard des autres n'est pas du tout un obstacle. Au contraire quand je dis que je suis végétarienne (ou presque) c'est toujours avec beaucoup de fierté. Je me fais même une joie d'expliquer pourquoi. Tant pis si ce n'est pas compris !

Je dois quand même confesser un ou deux craquages de Macdo et de pizzas non végétariennes ces dernières semaines. Petite baisse de régime qui m'a fait me venger sur la nourriture (comme à chaque fois) et dont je ne suis pas fière.
Mais comme pour tous les changements que j'opère, il est hors de question de me contraindre, de me restreindre, de me frustrer car c'est le meilleur moyen pour que ces changements ne tiennent pas dans le temps. Alors je ne me jette pas de cailloux pour ces écarts (et jespère que vous non plus !), je sais que le processus reste lancé.

J'ai aussi quasiment arrêté le lait mais je continue de manger des oeufs, du miel et du formage.
Par contre ça me pose un gros problème de conscience, notamment pour les produits laitiers. Savoir qu'on sépare les petits de leur maman pour que je puisse manger de la raclette me brise le coeur en mille morceaux. Et à la fois, comme je l'ai dis plus haut je ne veux pas vivre dans la privation et la frustration... Donc pour l'instant je suis coincée dans ce dilemne. La solution idéale serait de pouvoir me fournir auprès de tout petits producteurs ayant le respect de l'animal... mais pour l'instant les prix me freinent...
Pour les oeufs, je me leurre en achetant des oeufs de poules élevées en plein air tout en sachant que ça ne change pas grand chose. Mon rêve c'est d'avoir un jardin avec des poules heureuses et de ne consommer plus qu'une partie de leurs oeufs.
De même que pour le miel, même si je connais les enjeux de sa production, je ne tiens pas à me passer de ses atouts pour la santé. J'en achète auprès d'un producteur près de chez moi et je pense continuer comme ça.
D'une manière générale, et en attendant de pouvoir faire mieux, j'ai beaucoup réduit ma consommation de ces produits ce qui est toujours mieux que rien. Et donc comme vous l'aurez compris je n'envisage pas pour le moment de devenir végétalienne.

Du côté de ma salle de bain, je tend de plus en plus à être cruelty-free.
En ce qui concerne les produits de soins, je fabrique maintenant quasiment tout moi même et pour l'instant j'achète tous mes produits bruts chez Aroma-zone, qui possède le label One voice, comme ça pas de soucis. Et quand j'achète des produits de soins prêt à l'emploi je connais maintenant quelques petites marques vers qui je sais que je peux aller les yeux fermés. (Lamazuna, Oolution, Clémence et Vivien, Weleda...)
Le point noir c'est le maquillage. Je ne suis même pas encore totalement passée au naturel alors la dessus je ne suis pas au point du tout. C'est la prochaine étape.

Dans mon placard de ménage c'est plutôt pas mal.
Comme pour les cosmétiques, il y a maintenant certains produits que je fabrique moi-même avec des bases Aroma-zone, et pour la lessive et le produit vaisselle notamment, que j'achète prêt à l'emploi, je me fournis dans mon magasin bio où j'ai trouvé de supers alternatives cruelty-free et avec une composition propre.

D'une manière générale même si aujourd'hui les marques cruelty free commencent à être un peu plus nombreuses, comme je cherche à conjuguer composition propre et absence de tests sur les animaux ça reste très compliqué pour moi ! Je dois constamment doublement lire les étiquettes.
Il faut quand même souligner que les marques qui se préoccupent de la composition de leur produit ont beaucoup plus tendance à refuser les tests sur les animaux. Malgré tout ce n'est pas encore une généralité il faut donc quand même vérifier.

Au niveau vestimentaire pas de changements majeurs.
Il m'est bien sûr devenu inenvisageable d'avoir de la fourrure animale dans ma penderie, j'ai donc revendu ma seule pièce qui en avait.
Je fais aussi désormais très attention à ne plus acheter de vêtements contenant de l'angora suite à une vidéo d'un lapin se faisant arracher les poils à vifs (pardon pour les âmes sensibles).
Pour ce qui est du cuir et de la laine, j'ai appris de ma maman que c'était gage de qualité et pour moi qui aime les belles choses je ne me vois pas - pour l'instant du moins - ne plus acheter de chaussures en cuir ou de pulls en laine. Mais ça aussi c'est un dilemne...

*Toutes les photos proviennent de Pinterest

Comme pour tout, il est important de nuancer et de ne pas tomber dans les extrêmes. Evidemment je pourrais vivre nue et ne plus manger que des graines. Mais le but n'est pas de renier totalement la société dans laquelle on vit mais de faire ce qu'on peut, chacun à son niveau pour être en accord avec soi-même et ses convictions. C'est pour ça que je ne donne pas de leçon à personne et que jamais je n'essayerais d'imposer mes choix. Mon but c'est plutôt de montrer qu'il est possible de changer; tout en voyant bien que ce n'est pas toujours évident et que ça ne se fait pas du jour au lendemain.
Tous les efforts comptent et un petit peu vaut mieux que pas du tout.


Je ferais une suite à cet article pour parler santé cette fois et de ce que je fais pour tenter de la préserver : produits naturels, changement d'alimentation, sport... A suivre donc.


Y a-t-il des amoureux des animaux par ici ? 
Vous faites des choses de votre côté pour les respecter un peu plus ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire